Le Canada investit 55 millions de dollars canadiens dans la stratégie de Mirova dédiée à la neutralité des sols dégradés

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé que son pays allait investir jusqu’à 55 millions de dollars canadiens dans la stratégie de Mirova dédiée à la neutralité des sols dégradés. Cette approche fait partie de la gamme de stratégies d’investissement développées par la plateforme de Mirova dédiée au capital naturel et aux solutions fondées sur la nature au cours des cinq dernières années.

Cette annonce est intervenue à l’occasion du One Planet Summit sur le thème de la biodiversité qui s’est tenu le 11 janvier, organisé par la France, en partenariat avec les Nations unies et la Banque mondiale. Lors de ce sommet, Philippe Zaouati, directeur général de Mirova, a déclaré : « Nous nous félicitons de la confiance que nous ont accordée le gouvernement canadien ainsi que le président Emmanuel Macron qui, lors du sommet, a salué la volonté de Mirova de contribuer au développement de la finance durable ».

La stratégie Land Degradation Neutrality (LDN ou « Neutralité en termes de dégradation des sols ») est une approche innovante mise au point par Mirova (la filiale de Natixis proposant des solutions d’investissement responsable), dans le respect de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification. Cette stratégie a vocation à investir sur le long terme dans des activités de gestion durable des terres et dans des projets de préservation du capital naturel dans le monde entier, afin de protéger et de restaurer la nature.

Elle a déjà reçu le soutien solide de plusieurs investisseurs publics comme la Banque Européenne d’Investissement, l’Agence Française de Développement, le Gouvernement du Grand-Duché du Luxembourg et le secrétaire d'État britannique à l'environnement, à l'alimentation et aux affaires rurales.

Jusqu’à présent, l’équipe de gestion a investi dans cinq projets, pour un montant global de 60 millions de dollars. Les projets en cours concernent : l’agroforesterie au Pérou, des vergers et la production de noisettes gérés de façon durables au Bhoutan, un reboisement de grande ampleur au Ghana et en Sierra Leone ainsi que la plantation d’arbres au Kenya. Le dernier projet, annoncé en janvier 2021, était un prêt participatif de 15 millions de dollars pour un projet de production de cacao et de café en Amérique centrale.

« Nombre de gouvernements, d'agences non-gouvernementales et d'investisseurs privés dans le monde entier soutiennent les objectifs relatifs à la nature et au climat », a déclaré M. Zaouati. « La plupart des gens ont tendance à accepter la surexploitation de la nature et le sous-investissement dans la lutte contre ses causes. Les investisseurs peuvent ainsi contribuer à la lutte en faveur du climat et de la biodiversité, à l’amélioration des conditions de vie de millions de personnes et obtenir des performances d’investissement attractives.»

Les solutions basées sur la nature (NbS) sont définies par l'UICN comme étant en mesure de « protéger, gérer de façon durable et restaurer les écosystèmes naturels et modifiés, avec pour objectif d’apporter des solutions aux enjeux sociétaux tout en dégageant des bénéfices pour la biodiversité et le bien-être humain ».

Le concept de « neutralité en termes de dégradation des terres » (Land degradation neutrality ou LDN) a fait parler de lui en 2015 lorsque les Nations unies l’ont intégré parmi leurs Objectifs de Développement Durable. L’ONU s’est d’ailleurs fixé pour but d’atteindre cette neutralité sur l’ensemble de la planète d’ici 2030. À ce jour, plus de 120 pays ont participé à une ou plusieurs initiatives visant cette neutralité.