La hausse des taux d’intérêt incite Mirova à privilégier l’optimisation de la performance au terme d’une intense période axée sur l’innovation.

Points clés

  • Mirova redouble d’efforts pour investir selon son approche éprouvée dans les développeurs de la transition énergétique, qui après avoir lancé des projets, les cèdent aux grandes entreprises de services aux collectivités.
  • Grâce à la diversité et la richesse de ses équipes de gestion, Mirova peut continuer à investir activement dans le secteur, malgré une inflation et des taux d’intérêt plus élevés, et tirer parti de cette période pour améliorer ses perspectives de performance.
  • Les dernières transactions ont démontré la possibilité de structurer des opérations d’arbitrage à court terme et de garantir des flux de trésorerie stables à long terme, en bloquant pour 10 à 15 ans les prix élevés de l’énergie et, par conséquent, en augmentant les multiples de sortie.
  • Dans un secteur de plus en plus mature et grâce à sa longue expérience, Mirova est désormais en mesure de s’exposer à des risques supplémentaires pour une performance plus élevée au travers d’opérations avec des entreprises. Ces opérations offrent un capital de départ aux entreprises de développement désireuses de devenir des producteurs d’électricité indépendants, sur des marchés au potentiel de croissance important pour des acteurs capables de saisir les opportunités toujours plus nombreuses offertes par l’accélération dans la réalisation des objectifs de transition énergétique.
Au cours des cinq dernières années, la transition énergétique s’est accélérée au-delà de la plupart des prévisions, sous l’impulsion notable des investissements privés dans les projets d’énergie renouvelable.

Mais le rythme de ces investissements peut-il être maintenu dans un contexte de hausse de l’inflation, de flambée des taux d’intérêt et de réduction des risques qui en découle ?

« Le moment est propice à la consolidation et, pour les investisseurs comme nous, à l’optimisation de leurs offres », déclare Raphaël Lance, responsable des fonds dédiés à la transition énergétique chez Mirova, une société affiliée de Natixis Investment Managers. « Pour nous, cela signifie consolider les opérations d’expansion stratégique réalisées au cours des dernières années et tirer parti des opportunités actuelles du marché, sans nous surendetter.»

De fait, la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt peut même offrir des opportunités de performance plus élevée pour les investisseurs ayant une solide expérience du secteur de la transition énergétique.

Une période d’innovation intense

Mirova peut se targuer d’être une pionnière de la transition énergétique. Partant d’un investissement de 50 millions d’euros dans des parcs éoliens français en 2002, elle a aujourd’hui financé plus de 3,5 milliards d’euros de projets de transition énergétique à l’échelle mondiale1, et a mis en place un réseau de partenaires solides avec les principaux promoteurs de ce secteur partout dans le monde.

Ses portefeuilles comportent de nombreuses technologies de pointe et en pleine évolution, telles que le stockage de l’énergie, l’efficacité énergétique, l’hydrogène et la mobilité électrique, tout en renforçant les capacités de production d’énergie éolienne et solaire traditionnelle.

Au fil du temps, elle s’est consacrée non seulement à la construction de capacités de production d’énergies renouvelables qui fournissent de l’énergie directement au réseau, mais aussi à des projets B2B, tels que le stockage de l’énergie et l’installation d’infrastructures pour les véhicules électriques.

Elle a également élargi son périmètre géographique. En Europe, son principal champ d’action, l’Europe de l’Ouest, s’accompagne désormais de l’Europe de l’Est et des pays nordiques. En parallèle, une transaction majeure lui a ouvert les portes de l’Australie, tandis qu’elle s’est développée sur les marchés émergents l’année dernière avec l’acquisition de SunFunder, un spécialiste de l’investissement dans les énergies propres et les solutions climatiques sur les marchés émergents. Mirova dispose ainsi d’une véritable empreinte mondiale et ses investisseurs sont désormais davantage exposés à l’énergie solaire agricole, à l’e-mobilité, aux systèmes solaires domestiques et à l’énergie solaire commerciale et industrielle (C&I).

Elle a également opéré une expansion organique dans la région APAC, avec le recrutement de huit professionnels de l’investissement basés localement pour son équipe de Singapour, sachant que d’autres sont à venir. « Il est essentiel que les équipes sur le terrain soient au complet afin de favoriser les relations avec les promoteurs et d’avoir accès aux transactions », explique Raphaël Lance.

Le moment est venu de redoubler d’efforts

Après cette période d’innovation et de développement intenses, le climat économique et financier actuel impose une consolidation, estime Raphaël Lance. « Nous allons nous appuyer sur l’expérience qui a profité aux investisseurs de Mirova au cours des deux dernières décennies pour intégrer toutes les innovations et nous concentrer sur l’optimisation des performances. »

Mirova dispose aujourd’hui de 29,9 milliards d’euros d’actifs sous gestion dans ses portefeuilles, dont 3,5 milliards d’euros dans la seule transition énergétique2. Son récent rapport d’impact montre qu’elle a financé plus de 1 000 projets dans 48 pays et 7,3 GW d’installations d’énergie renouvelable. Grâce à cela, 660 000 personnes bénéficient d’un accès nouveau ou amélioré à l’énergie et 5 970 emplois ont été directement favorisés dans les marchés émergents. Sur 90 opérations, plus de 50 ont été entièrement réalisées, ce qui témoigne de la capacité de l’équipe à assurer une performance régulière du portefeuille tout au long du cycle de vie des projets.

Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt et d’incertitude accrue pour les entreprises, Mirova redouble d’efforts sur son approche largement éprouvée. Comme l’explique Raphaël Lance : « Nous continuerons à nous concentrer sur l’investissement dans les développeurs de petite et moyenne taille qui démarrent des projets et à leur offrir des prestations complètes pour favoriser leur croissance et renforcer leurs capacités afin de les vendre ensuite aux grandes entreprises de services aux collectivités qui disposent de capacités de distribution et qui ont désespérément besoin d’accroître leur parc d’actifs verts ».

Mirova a procédé à une série d’embauches de cadres supérieurs issus de sociétés de développement du secteur des énergies vertes et des services aux collectivités. Chacun des 36 membres de l’équipe de Mirova spécialisée dans les énergies renouvelables possède une expérience dans ce domaine, ainsi que des compétences de base telles que le financement de projets, la technique, le développement de projets, l’investissement, la gestion d’actifs et l’analyse ESG.

Ces compétences et cette expérience concourent à nouer des relations constructives avec l’industrie, qui permettent de faire naître un grand nombre de projets grâce aux recommandations et aux opérations récurrentes. Au cours des trois dernières années, plus de 500 millions d’euros par an ont été investis par l’équipe de Mirova dédiée à l’énergie, dans le cadre de transactions pour la plupart bilatérales avec des partenaires de longue date.

Les connaissances et l’expérience de ses équipes permettent à Mirova non seulement de résister à un environnement macroéconomique plus difficile, mais aussi de le mettre à profit. Elle a ainsi été en mesure de restructurer des transactions, en bloquant durablement les niveaux élevés des prix de l’énergie actuels pour se protéger d’un éventuel fléchissement des marchés de l’énergie.

De même, si une inflation élevée peut réduire les performances de certains actifs, pour les projets de transition énergétique axés sur l’électricité qui sont structurellement longs, des prix plus élevés peuvent être synonymes de profits plus importants. « Nos multiples de sortie ont nettement augmenté étant donné leur meilleure rentabilité », ajoute Raphaël Lance.

Une plus grande diversification grâce au capital-investissement

Entre un financement plus coûteux entraînant un effet de levier plus faible et l’accélération de la croissance du marché, les investisseurs en capital ont désormais la possibilité d’investir directement dans des sociétés de développement, en plus des projets individuels. Nombre de ces sociétés de développement sont en pleine croissance et ont plus de mal à s’autofinancer ou à obtenir des financements auprès de sources traditionnelles. Elles sont donc disposées à échanger des fonds propres contre un apport de capital.

« Nous avons ajouté une composante consacrée aux fonds propres d’entreprises à nos portefeuilles et celle-ci représente désormais une part importante de nos allocations », explique Raphaël Lance. « Cette composante est en train de devenir un puissant moteur de performance supplémentaire ».

« Nous nous concentrons sur nos partenaires historiques qui ont prouvé leur capacité à développer des projets et qui sont prêts à accueillir et à céder des droits de gouvernance à un investisseur expert en énergie capable de comprendre les marchés, afin de soutenir leur croissance avec un véritable alignement des intérêts et le même horizon de sortie », ajoute Raphaël Lance. « Des entreprises de ce type existent dans le domaine de la mobilité », ajoute-t-il. 

Ces entreprises ont généralement vendu des projets arrivant à maturité à de grandes entreprises de services aux collectivités ou perçoivent des commissions sur leurs projets pour s’autofinancer. Mais la dette est maintenant plus coûteuse à obtenir, elles cherchent donc d’autres sources de financement et l’accueil d’un gros investisseur minoritaire est un bon moyen d’y parvenir.

La maturité croissante du secteur et la longue expérience de Mirova dans ce domaine lui permettent d’accepter le surcroît de risque et de performance que procurent les opérations de type « private equity ». Le taux de rendement interne des projets d’infrastructures classiques est actuellement en hausse, mais il se situe encore autour de 5-6 %. Dès lors, investir directement dans des sociétés de développement peut générer une nette amélioration de la performance. « En investissant directement dans les entreprises, vous accédez aux actifs, mais aussi à un fort potentiel de développement et de croissance », comme l’explique Raphaël Lance.

« Investir dans une combinaison d’actifs et de sociétés est un excellent moyen d’obtenir une plus grande diversification, puisque les entreprises peuvent développer un certain nombre de technologies et de projets différents en même temps. Cela permet de conjuguer la distribution de liquidités et, à terme, un gain en capital pour nos investisseurs. »

Un flux de projets croissant

La concurrence pour les projets individuels s’intensifie à mesure que le secteur de la transition énergétique arrive à maturité, mais leur nombre s’accroît en même temps.

« Il y a actuellement beaucoup de levées de fonds et beaucoup de nouveaux arrivants », déclare Raphaël Lance. Heureusement, le besoin de financement est également important, avec des centaines de milliards — au minimum — nécessaires pour la transition énergétique, la transition de la mobilité et la décarbonation de l’industrie, ainsi que pour les projets émergents d’hydrogène vert et d’e-carburant qui vont de pair.

Qui plus est, si la hausse des taux d’intérêt réduit globalement le niveau de liquidité, la transition énergétique est devenue une priorité pour les investisseurs, de sorte que les flux ne montrent guère de signes de ralentissement.

Le consensus politique mondial autour de la transition énergétique favorise la poursuite des investissements. L’Union européenne s’est fixé pour objectif de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre de 55 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2030 et de veiller à ce que 42,5 % de sa consommation totale d’énergie proviennent des énergies renouvelables à la même date. Elle s’est en outre fixé pour objectif de réduire de 11,7 % sa consommation globale d’énergie.

L’Asie suit la même voie, et la Chine est en tête du classement mondial pour la construction d’installations éoliennes et solaires. Dans le cadre de son 12e plan quinquennal, la Chine s’est d’ailleurs fixé des objectifs ambitieux en matière d’énergie éolienne et solaire, en s’appuyant sur des tarifs de rachat subventionnés.

Aux États-Unis, la tendance aux énergies propres ou renouvelables est également en train de s’accélérer. Quatorze États, ainsi que Porto Rico et le District de Columbia, ont des objectifs d’énergie propre ou renouvelable de 100 %.

Un potentiel de surperformance ajustée du risque

Pour un investisseur expérimenté et conscient des risques, les performances offertes par la transition énergétique devraient largement surpasser celles des actifs traditionnels sur une base ajustée au risque.

« Ces dernières années, nous visions pour nos investisseurs un TRI net de 8 à 9 %, mais il est désormais à deux chiffres en raison de la hausse des prix de l’électricité et de toutes les optimisations qu’un gérant d’actifs expérimenté comme nous peut apporter à un projet », explique Raphaël Lance.

Cette performance pourrait encore être dynamisée par la composante « entreprise ». Comme l’explique Raphaël Lance : « Investir dans les entreprises peut entraîner une plus grande volatilité, mais lorsque ce type d’investissement est couronné de succès, cela peut générer des TRI beaucoup plus élevés et la performance de nos portefeuilles devrait le refléter." Avec la hausse des taux d’intérêt, les investisseurs espèrent une prime de ce type pour leurs investissements dans les infrastructures.

« Bien sûr, tout cela repose sur le fait que Mirova fait cela depuis plus de 20 ans. Il ne serait vraiment pas indiqué de faire cela pour la première fois dans l’environnement actuel ».


Publié en octobre 2023.
1, 2 Source : Mirova, 30 septembre 2023

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