La coopération permet à Natixis IM de jouer un rôle proactif dans la lutte contre le changement climatique.

Il existe des limites à ce qui peut être accompli par les seuls marchés privés. Si nous voulons rassembler les financements nécessaires pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD)1 des Nations unies et concrétiser nos ambitions de neutralité carbone,2 les pourvoyeurs et distributeurs de financements vont devoir coopérer avec le secteur public.

Un type de coopération entre le financement public et privé est appelé « financement mixte ». Il s’agit d’une approche financière qui s’impose de plus en plus comme une solution aux nombreux défis posés par le changement climatique, la perte de biodiversité et la dégradation des sols.

Qu’est-ce que le financement mixte ?

Le financement mixte s’appuie sur des fonds publics ou des aides gouvernementales pour encourager l’investissement privé. Cela permet d’apporter des solutions de financement à des projets ou à des entreprises qui, dans des circonstances normales, ne pourraient pas en bénéficier. Les États procurent effectivement un filet de sécurité. En effet, en co-investissant et en amenant des garanties, ils rassurent et attirent les investissements privés en réduisant le risque ou en améliorant les performances et, à bien des égards, transforment les projets non finançables en projets finançables.

Mais le financement public donne également plus de temps aux investissements pour se forger un bon historique de performance, pour prouver qu’ils peuvent non seulement avoir un impact social ou environnemental positif, mais aussi générer les bénéfices, les flux de trésorerie ou les dividendes dont dépendent les performances financières des investisseurs.

Pour les investisseurs, le financement mixte peut offrir des performances équivalentes ou supérieures à celles observées sur les marchés. Mais les avantages vont bien au-delà des aspects financiers. Dans les pays en développement, le financement mixte peut réduire la dépendance à l’égard de l’aide extérieure ou de la philanthropie.

La mise en commun de ressources permet davantage d’investir à grande échelle. Et chose encore plus importante, les capitaux vont dans les régions qui en ont le plus besoin : pour contribuer à la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité, mais aussi pour donner des moyens de subsistance plus importants et plus durables aux communautés locales.

Pourquoi le financement mixte est-il un enjeu si important pour Natixis IM ?

Depuis quelque temps déjà, Natixis Investment Managers (Natixis IM) explore les moyens de répondre aux préoccupations climatiques et sociétales par le biais de différents mécanismes de financement mixte. Cette démarche est une réponse directe aux demandes exprimées par nos clients et nos gestionnaires d’investissement affiliés, mais elle témoigne aussi du fait que les impacts négatifs du changement climatique et les solutions potentielles présentées par l’investissement à impact commencent à être largement reconnus.

Depuis 2018, Natixis IM a noué des partenariats avec des groupes d’experts tels que l’Investor Leadership Network (ILN) tout en participant à différents groupes de travail d’investisseurs afin de favoriser une allocation du capital au profit des marchés émergents grâce à des partenariats privé-public.

Au début de l’année, Natixis IM a rejoint Convergence Finance, un réseau mondial d’investisseurs publics, privés et philanthropiques, ainsi que de sponsors d’opérations et de fonds, qui vise à mobiliser des milliers de milliards de dollars en faveur du développement durable. Convergence génère des données, des renseignements et des flux de transactions afin d’accroître les investissements du secteur privé dans les pays en développement. Elle compte plus de 200 membres et fournit des données sur plus de 700 opérations représentant 166 milliards de dollars.

De quelle manière les investisseurs collaborent-ils pour résoudre les défis climatiques et sociétaux ?

En juin 2022, Natixis IM a rejoint un important groupe de travail dirigé par Convergence, USAID, le Foreign Commonwealth and Development Office du Royaume-Uni, et a coopéré avec d’autres grands groupes d’investisseurs tels que la Net-Zero Asset Owners Alliance afin d’identifier les approches les plus efficaces et efficientes pour augmenter les investissements dans les marchés émergents afin d’atteindre les ODD et les objectifs climatiques. Ce groupe réunit un noyau dur de 20 à 25 organisations issues de la communauté des investisseurs, de la communauté des donateurs de l’aide publique au développement et des fondations philanthropiques, afin de convenir des détails nécessaires à la définition d’un « plan d’action pour la mobilisation des capitaux privés » pour le climat et les ODD.

Par ailleurs, Natixis IM fait partie des membres fondateurs de l’ILN depuis 2018. L’ILN est une plateforme ouverte et collaborative pour les investisseurs qui souhaitent répondre aux enjeux du développement durable et de la croissance à long terme. Ce réseau a été constitué après le sommet du G7 au Canada et ses 13 membres représentent actuellement des actifs sous gestion de 10 000 milliards de dollars, soit une part de 85 % du S&P 500.

L’ILN aide à organiser des groupes de travail avec des experts de premier plan dans les domaines du climat, du financement mixte et de la diversité, de l’équité et de l’inclusion (DEI) afin de définir des pistes de réflexion pour le secteur des services financiers. En participant aux initiatives de l’ILN sur la diversité, le climat et le financement mixte, Natixis IM peut apporter ses propres connaissances sur ces sujets et profiter de l’expertise de ses homologues investisseurs. En dialoguant avec les principaux propriétaires et gestionnaires d’actifs, les family offices et les experts de premier plan pour définir et promouvoir les meilleures pratiques, le secteur s’orientera vers des stratégies de coopération comparables pour lutter contre le changement climatique et assurer un avenir plus durable.

En novembre 2021, ce groupe a publié une boîte à outils donnant aux gestionnaires et aux détenteurs d’actifs un cadre pour aborder les risques physiques directs et indirects liés au changement climatique. Qui plus est, plus tôt cette année, Natixis IM a hébergé des ateliers de l’ILN dans ses bureaux de Paris et de Boston dans le but de poursuivre les recherches pour le prochain rapport annuel qui portera sur la transition vers la neutralité carbone chez les investisseurs.

Laura Kaliszewski codirige le comité sur les infrastructures durables de l'ILN, qui se concentre sur la promotion des investissements durables dans le secteur privé et l’accélération de la transition climatique.

En octobre de l’année dernière, le groupe a publié un guide sur le financement mixte, qui visait à identifier les obstacles et les opportunités, et à formuler des recommandations à l’intention des acteurs du secteur du financement mixte. Ce groupe de travail a ensuite rencontré des dirigeants tels que l’envoyé américain pour le climat, John Kerry, afin de discuter du financement mixte et de faire de ces recommandations une réalité. La participation de ces leaders mondiaux à ces discussions est essentielle pour accélérer l’adoption du financement mixte.

Enfin, une des sociétés affiliées de Natixis IM, Mirova, a récemment acquis SunFunder, une société de gestion de dette privée qui finance des projets d’énergie renouvelable en Afrique et en Asie. Cette opération représente une étape majeure pour la stratégie de développement de Mirova dans les actifs réels et pour le rayonnement de sa plateforme d’investissement sur les marchés émergents.

Rédigé en juillet 2022
1 Les « ODD » représentent la « to-do list » mondiale des grands problèmes à résoudre. Ils sont également devenus un cadre de référence essentiel pour gérer et investir de manière à avoir un impact positif, qu’il s’agisse de la lutte contre la pauvreté et la faim, du développement de villes durables ou de l’émergence de méthodes de production et de consommation responsables. https://sdgs.un.org/goals

2 Le concept de « neutralité carbone » fait référence à un état dans lequel les gaz à effet de serre (GES) entrant dans l’atmosphère sont équilibrés par leur élimination de l’atmosphère. En d’autres termes, cette notion décrit le niveau que nous devons atteindre en réduisant les émissions de gaz à effet de serre à un niveau aussi proche de zéro que possible, les émissions restantes étant réabsorbées de l’atmosphère, par les océans et les forêts par exemple.

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