Enquête ESG 2021 auprès des investisseurs
un mouvement de fond.
Mais pour quels résultats ?
par Dave Goodsell
Alors que depuis une dizaine d’années, les adeptes de la première heure en vantent les mérites, l’investissement ESG (environnemental, social et gouvernance) s’est finalement imposé en 2020. Le dernier trimestre de l’année s’est avéré décisif, puisque les stratégies ESG ont enregistré un niveau record de flux (152 milliards de dollars), ont atteint un niveau record d’actifs sous gestion (1 600 milliards de dollars) et ont conduit à un nombre record de 196 lancements de produits.1
En apparence, il semble bien que l’investissement durable ait finalement convaincu les investisseurs. Néanmoins, si ce succès mérite d’être souligné, il invite également les investisseurs et le secteur financier à s’interroger sur une question essentielle : « Qu’essaie-t-on de faire exactement ? »
Les résultats d’une série d’enquêtes menées auprès de professionnels de la finance, d’investisseurs institutionnels et de sélectionneurs de fonds et publiées entre 2020 et 2021 montrent que la réponse est loin d’être claire. Si les motivations sont nombreuses, il convient également de lever les doutes qui subsistent quant au succès réel de ces investissements et de mettre en place des mesures plus concrètes d’évaluation des performances extra-financières.
À mesure que l’investissement ESG gagne du terrain, ce type de placements doit bénéficier d’une plus grande clarté, non seulement pour maintenir sa dynamique, mais surtout pour définir des attentes réalistes en termes de résultats financiers et d’impact sociétal. En général, la question de la motivation des investisseurs fait apparaître deux grandes tendances : rendre le monde meilleur ou devenir un meilleur investisseur.
Alors que les investisseurs commencent à prendre conscience du potentiel de l’investissement ESG, notre étude jette un éclairage sur cinq questions clés :
- L’investissement ESG n’est-il qu’une nouvelle bulle financière ? Au vu de tout ce qui se dit sur l’investissement ESG, il serait simple de n’y voir qu’un phénomène de mode, pourtant, sa croissance durable à long terme suggère que ce mouvement s’inscrit dans la durée.
- Les objectifs ESG sont-ils financiers ou non financiers ? Les investisseurs professionnels définissent un rôle plus clair pour l’investissement ESG aussi bien en termes d’objectifs organisationnels et sociétaux, que d’objectifs clés du portefeuille.
- Les stratégies ESG correspondent-elles aux objectifs recherchés par les investisseurs ? La prise en compte généralisée des critères ESG offre davantage de choix aux investisseurs, d’où l’importance de veiller à ce qu’ils adoptent des stratégies conçues pour répondre à leurs objectifs.
- Comment mesure-t-on la performance ESG d’un investissement ? Les investisseurs ESG ont à leur disposition une multitude d’informations, mais le manque de cohérence ne permet pas d’identifier clairement les données qui vont décider du succès ou non d’un investissement.
- Partageons-nous un langage commun en matière d’ESG ? Alors que les régulateurs s’efforcent de standardiser la taxonomie ESG, les investisseurs doivent trouver un terrain d’entente pour définir leurs attentes.
Glossaire de la terminologie de l’investissement ESG
L’acronyme ESG (Environnemental, Social et de Gouvernance) est largement utilisé dans le secteur de l’investissement pour décrire trois types de facteurs extra-financiers susceptibles d’impacter les performances financières d’une entreprise ou d’un titre :
- le mot environnemental désigne les facteurs liés aux énergies renouvelables, à la réduction des émissions carbone, à la gestion de l’eau, au contrôle de la pollution ainsi qu’à d’autres préoccupations écologiques.
- les considérations sociales, quant à elles, peuvent concerner les pratiques de travail, les droits humains, la responsabilité sociale des entreprises, la protection des données, les pratiques de vente ou les chaînes d’approvisionnement des entreprises.
- enfin, les questions de gouvernance peuvent porter sur la composition des conseils d’administration, les politiques en matière de lutte contre la corruption, la structure d’audit, la rémunération des dirigeants ou les droits des actionnaires.
La détention active implique d’entamer un dialogue avec la direction des entreprises sur les problématiques ESG et d’exercer à la fois les droits de propriété et de vote pour impulser le changement.
La sélection Best-in-class privilégie les entreprises dont les performances ESG sont meilleures ou s’améliorent par rapport à celles de leurs pairs du même secteur.
L’intégration des critères ESG renvoie à la prise en compte des questions ESG dans l’analyse et les décisions d’investissement. Elle n’implique pas nécessairement que les véhicules d’investissement cherchent à avoir un impact ESG positif.
Le filtrage d’exclusion consiste à éviter les titres émis par certaines entreprises ou certains pays en fonction de valeurs morales traditionnelles, de standards et de normes.
L’investissement à impact concerne les stratégies qui s’attaquent à des défis économiques, sociaux ou environnementaux spécifiques, y compris ceux qui sont décrits dans les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.
Les investissements durables sont des stratégies d’investissement ESG visant à générer de solides performances grâce à des investissements ciblant des entreprises qui font évoluer la société vers un avenir plus durable.
L’investissement thématique désigne l’investissement qui s’appuie sur des tendances, telles que les tendances sociales, industrielles et démographiques.
Informations importantes :
L'investissement durable se concentre sur les investissements dans des sociétés qui se rapportent à certains thèmes de développement durable et qui démontrent leur adhésion à des pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), par conséquent l'univers d'investissement du Fonds peut être réduit. Il peut être amené à vendre un titre lorsqu'il pourrait être désavantageux de le faire ou renoncer à des opportunités dans certaines sociétés, industries, secteurs ou pays. Cela pourrait avoir un impact négatif sur la performance selon que ces investissements sont favorables ou non.
- L’investissement ESG n’est-il qu’une nouvelle bulle financière ?
- Les objectifs ESG sont-ils financiers ou non financiers ?
- Les stratégies ESG correspondent-elles aux objectifs recherchés par les investisseurs ?
- Comment mesure-t-on la performance ESG d’un investissement ?
- En matière d’investissements ESG, parlons-nous tous le même langage ?
1
L’investissement ESG n’est-il qu’une nouvelle bulle financière ?
Face à l’intérêt suscité par les investissements ESG au cours de l’année écoulée et à l’effervescence du marché des actions durables, certains mettent en garde contre la formation d’une « bulle verte ». Néanmoins, bien que l’on ait atteint des records en 2020, il faut admettre que le succès de l’investissement ESG n’est pas vraiment survenu du jour au lendemain.
L’idée de mettre le capital au service de la résolution des problématiques ESG, qui est au cœur de l’investissement socialement responsable, remonte au mouvement écologiste des années 1970 et a évolué du filtrage négatif vers un large éventail de stratégies permettant d’obtenir des résultats tant financiers qu’extra-financiers.
Toutefois, son succès actuel n’est pas uniquement motivé par les objectifs d’investissement. Les propriétaires et les gérants d’actifs font face à des pressions externes, tant de la part des régulateurs, qui incitent le secteur à adopter davantage de mesures de durabilité, que de la part des investisseurs, qui exigent des investissements plus durables.
Sur le plan politique, l’Union européenne a fait monter les enchères avec la mise en place de lignes directrices sur les rapports d’entreprise, qui obligent les sociétés cotées en bourse à publier une déclaration non financière sur leurs activités économiques durables. Le Royaume-Uni impose désormais une obligation de publication d’informations financières ayant trait au climat. À Singapour, les régulateurs ont publié des directives sur la gestion des risques environnementaux. La France, de son côté, a instauré une obligation de reporting ESG pour les gestionnaires d’actifs. Plus récemment, l’UE a mis en œuvre le règlement relatif à la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers, qui oblige les gestionnaires d’actifs à communiquer les informations sur les caractéristiques ESG pour tous les produits de leurs portefeuilles, qu’ils soient étiquetés « ESG » ou non.
États-Unis
Mesures réglementaires
Adopté
Règlement du DoL relatif aux Facteurs financiers pour la sélection des investissements stratégiques
En discussion
Normes de reporting non financier pour les entreprises
Standard européen des obligations vertes
Données et notation ESG
Gouvernance d’entreprise durable
Royaume-Uni
Mesures réglementaires
Adopté
Stewardship Code du Royaume-Uni
En discussion
Obligation de publication d’informations financières ayant trait au climat (alignée sur le TCFD)
Taxonomie environnementale du R.-U.
France
Mesures réglementaires
Adopté
Obligation de reporting ESG pour les gérants d’actifs (appelée « article 173 »)
Noms des fonds ESG et communications marketing
Europe
Mesures réglementaires
Adopté
Référentiel de communication d’informations
Taxonomie de l’UE
En discussion
Règle sur la distribution des produits ESG
Intégration des risques ESG
Écolabel européen pour les fonds
Soumis à un développement ultérieur
Normes de reporting non financier pour les entreprises
Standard européen des obligations vertes
Données et notation ESG
Gouvernance d’entreprise durable
Singapore
Mesures réglementaires
Adopté
Directives sur la gestion des risques environnementaux et les mentions légales
Hong Kong
Mesures réglementaires
Adopté
Directives de la SFC sur les fonds verts
En discussion
Obligations relatives au risque climatique pour les gestionnaires d’actifs
Japon
Mesures réglementaires
Adopté
Code de l’actionnariat actif japonais (version révisée)
Un nombre croissant de professionnels adoptent les critères ESG
La convergence de ces facteurs est essentielle pour l’augmentation du taux d’adoption par les investisseurs professionnels. Nos données montrent qu’entre nos perspectives de 20192 et celles de 20213, le pourcentage d’investisseurs institutionnels prenant en compte les facteurs ESG a augmenté de 18 %, passant ainsi de 61 % à 72 %.
2019
Perspectives
2020
Perspectives
2021
Perspectives
80%
75%
70%
65%
60%
55%
50%
80%
75%
70%
65%
60%
55%
50%
Les sélectionneurs de fonds qui gèrent des plateformes d’investissement au sein de banques privées, ainsi que des courtiers et d’autres organisations ont également fait état de niveaux d’adoption plus élevés, le nombre de ceux qui intègrent les critères ESG étant passé de 65 %5 à 77 %6 en trois ans.
Les conseillers financiers, qui représentent un grand nombre de ces plateformes, donnent une idée des montants que les particuliers ont effectivement investis dans ces stratégies. À l’échelle mondiale, les conseillers indiquent que 16 % des actifs des clients sont investis dans les stratégies ESG. Les pays où le niveau d’investissement est le plus élevé sont l’Allemagne, où les conseillers déclarent que 36 % des actifs des clients sont investis dans l’ESG, la France, où il est de 29 %, et la Suisse, où il est de 27 %.7
La croissance devrait s’accentuer à l’avenir
Les sélectionneurs de fonds ont tendance à croire que ces chiffres vont augmenter, puisque 86 % des personnes interrogées prévoient de maintenir ou d’augmenter leur offre ESG. Seuls 2 % prévoient de la réduire. Cette tendance devrait s’amplifier avec l’accent mis sur les portefeuilles modèles, puisque 64 % d’entre eux déclarent que leur entreprise ajoutera des modèles d’analyse ESG au cours des 12 à 24 prochains mois.6 Il faut donc reconnaître que si l’investissement ESG a fait l’objet d’une attention accrue au cours des 12 derniers mois, il bénéficiait déjà d’une forte dynamique. L’investissement ESG était prêt pour la croissance, et toutes les catégories d’investisseurs ont pu trouver des motivations plus claires pour orienter leurs décisions.
Je veux que mes investissements aient un impact social positif.
Moyenne mondiale
%71%
Je veux que mes investissements correspondent à mes valeurs personnelles.
Moyenne mondiale
%81%
Generation
Asset Level
Generation
Asset Level
2
Les objectifs ESG sont-ils financiers ou non financiers ?
Pour ce qui est de déterminer s’ils mettent en œuvre les critères ESG pour améliorer leurs performances en tant qu’investisseurs ou pour créer un monde meilleur, les investisseurs institutionnels semblent répondre par l’affirmative.3 Il n’y a pas si longtemps, toutefois, la réponse aurait probablement été : « Peu importe ».
Depuis que nous avons interrogé pour la première fois les investisseurs institutionnels sur leurs motivations à mettre en œuvre des stratégies ESG en 2014, nous avons constaté une évolution et un éclairage significatifs de leurs points de vue. Il y a sept ans, près de la moitié (48 %) des investisseurs interrogés déclaraient que l’ESG s’inscrivait principalement dans une stratégie de relations publiques.8 En 2015, les équipes institutionnelles ont le plus souvent déclaré avoir intégré l’ESG dans leur démarche car cela était prescrit dans la déclaration de politique d’investissement (IPS) de leur organisation (31 %). Et si un peu plus d’un quart d’entre eux pensaient que cela pourrait également les aider à réduire le risque global, seulement 15 % y voyaient un potentiel de meilleure performance ajustée au risque. Ils étaient encore moins nombreux (10 %) à voir un potentiel de génération d'alpha.9
57% |
Aligner les stratégies d’investissement sur les valeurs de l’organisation |
35% |
Influencer le comportement de l’entreprise |
34% |
Réduire le risque global |
29% |
Générer une performance ajustée au risque plus élevée à long terme |
26% |
Créer un monde meilleur |
25% |
Répondre aux obligations de la politique d’investissement |
23% |
Renforcer la protection contre les risques de baisse des marchés |
17% |
Bénéficier de nouvelles sources de diversification |
11% |
Accéder à de nouvelles sources de rendement |
Aujourd’hui, les équipes institutionnelles ne considèrent plus l’investissement ESG comme quelque chose qui leur est imposé. Ils pensent désormais que ce type d’investissement est lié à leur rôle au sein de l’organisation et à leur mission en tant qu’investisseur. En 2020, 57 % des institutions déclaraient intégrer la prise en compte des critères ESG en vue d’aligner les actifs sur les valeurs organisationnelles. Seules un quart d’entre elles évoquaient encore une contrainte de l’IPS.3
Au-delà de l’alignement des valeurs, 35 % affirment également que les critères ESG permettent d’influencer le comportement des entreprises, ce qui pourrait répondre aux deux aspects de la question portant sur un monde meilleur ou le fait d’être un meilleur investisseur. Influencer le comportement des entreprises peut consister autant à les inciter à améliorer leurs pratiques sur les questions ESG qu’à les encourager à améliorer leurs performances financières. Si plus d’un quart d’entre elles (26 %) considèrent également l’ESG comme un moyen de contribuer à un monde meilleur, un discours d’investissement plus fort est en train d’émerger.3
Plus important encore, le sentiment évolue sur le potentiel de génération d’alpha de l’investissement ESG : dans notre enquête de 20159, la moitié des institutions déclaraient qu’il était possible de trouver de l’alpha dans l’investissement ESG. Aujourd'hui, six sur dix (62 %) affirment le contraire. Plus d’un tiers des institutions (34 %) pensent que l’investissement ESG contribue à réduire le risque global du portefeuille, et elles sont plus nombreuses qu’en 2015 à dire qu’il offre une performance ajustée au risque plus élevée (29 % en 2020 contre 15 % en 2015).3
Répondre à la demande
Sept sélectionneurs de fonds sur dix voient également l’ESG comme un générateur d’alpha, même si leur souhait de le voir se généraliser repose sur une motivation plus évidente encore : les clients le veulent. Six participants sur dix (61 %) affirment que la demande des investisseurs les incite à intégrer l’ ESG. Les valeurs personnelles entrent également en ligne de compte dans la décision, puisque plus de la moitié (55 %) adoptent l’ESG pour mieux répondre aux aspirations de leurs clients. 35 % expliquent en outre que l’ESG s’inscrit dans la mission de l’entreprise.6
La nécessité de tenir compte des valeurs des clients ne peut être sous-estimée. De fait, 76 % des personnes interrogées dans le cadre de notre enquête de 2018 auprès des investisseurs ont déclaré qu’il était important d’aligner leurs actifs sur leurs valeurs personnelles - dont 27 % considèrent que cela est très important.10
Les sélectionneurs de fonds citent un certain nombre de facteurs contribuant à l’augmentation de la demande des clients, mais la sensibilisation sociale croissante (75 %) arrive en tête. La moitié d’entre eux attribuent ce phénomène à la généralisation des investissements ESG, et quatre sur dix (42 %) affirment que les investisseurs souhaitent participer à l’économie verte. Les préoccupations relatives au changement climatique (36 %) et l’évolution démographique des clients (27 %) entrent également en ligne de compte.6
61% |
Demande des investisseurs Plus de détails |
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55% |
Aligner les stratégies d’investissement sur les valeurs de l’organisation/des investisseurs |
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35% |
Mission de l’entreprise |
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25% |
Générer une performance ajustée au risque plus élevée à long terme |
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23% |
Bénéficier de nouvelles sources de diversification |
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22% |
Réduire le risque global |
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18% |
Accéder à de nouvelles sources de rendement |
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16% |
Renforcer la protection contre les risques de baisse des marchés |
Les critères ESG entrent également en ligne de compte dans le processus d’investissement d’un grand nombre de sélectionneurs de fonds. Plus des trois quarts (77 %) affirment que l’analyse des facteurs ESG s’inscrit dans de saines pratiques d’investissement, et la moitié (48 %) déclarent même qu’elle est aussi importante que l’analyse fondamentale.6
Un nombre croissant de conseillers financiers commence également à déceler un potentiel d’investissement pour l’ESG, six sur dix évoquant un potentiel de génération d’alpha. Ce sentiment est partagé par 79 % des conseillers en Italie, 76 % en Espagne et 73 % en France. À l’échelle mondiale, 57 % des conseillers financiers considèrent que l’intégration des critères ESG apporte un niveau supplémentaire de gestion des risques aux investissements de leurs clients.7
Avec un nombre croissant de sélectionneurs de fonds et d’institutions adoptant les pratiques ESG, il n’est pas étonnant que 59 % des conseillers financiers pensent majoritairement (84 % en Italie, 75 % en Allemagne, 70 % en France) que la prise en compte des facteurs ESG deviendra une pratique standard au cours des cinq prochaines années.7 Ce faisant, l’ensemble des acteurs devra identifier les stratégies les plus adaptées pour répondre à leurs objectifs ESG.
3
Les stratégies ESG correspondent-elles aux objectifs ESG affichés ?
Non seulement le nombre d’investisseurs professionnels intégrant la prise en compte des critères ESG a considérablement augmenté, mais ils déploient également une plus grande variété de stratégies, ce qui leur permet de répondre à une grande variété d’objectifs.
L’intégration ESG
L’intégration ESG est plus fréquemment déployée par les institutions3 (48 %) et les sélectionneurs de fonds6 (54 %). Avec cette approche, ils tiennent compte dans leur analyse des problématiques ESG qui peuvent avoir un impact matériel sur les performances de l’entreprise. En définitive, l’objectif est d’identifier les risques et les opportunités qui peuvent ne pas apparaître au bilan.
Pourtant, même si un grand nombre de professionnels pratique l’intégration ESG, leurs interrogations persistent. Plus de la moitié (53 % des institutions3 et 55 % des sélectionneurs de fonds6) pense que les entreprises affichant de meilleures performances ESG sont à même d’offrir un meilleur rendement. Néanmoins, étant donné la multiplicité des facteurs qui peuvent être considérés comme relevant de l’ESG, il est difficile de déterminer lesquels sont importants. Ainsi, près des trois quarts des institutions3 (74 %) et deux tiers des sélectionneurs de fonds6 avouent qu’il est difficile d’identifier les données utiles pour l’analyse d’investissement.
De nombreux chemins mènent à l’investissement ESG – Quel est l’objectif de l’investisseur ? Une adéquation des valeurs ? Avoir une influence sur les entreprises ou un impact sur le monde ? Gérer les aspects liés au risque et à la performance ? La définition de l’objectif doit permettre de trouver l’outil ESG adapté.
Exclusions | Intégration ESG | Détention active | Investissement à impact | ||
---|---|---|---|---|---|
Valeurs | Alignement sur les valeurs | ||||
Influence | Influence sur le comportement de l’entreprise | ||||
Impact réel sur le monde | |||||
Monétaire | Gestion des risques | ||||
Outperformance |
Sélection négative
Les investisseurs professionnels (40 % des institutions3 et 42 % des sélectionneurs de fonds6) continuent de s’appuyer sur la sélection négative dans le cadre de leur stratégie, ce qui reflète le nombre élevé de participants qui déclarent déployer l’intégration ESG pour assurer un meilleur alignement sur leurs valeurs ou celles de leurs clients. La sélection négative, qui permet d’exclure les entreprises ou les secteurs considérés comme non éthiques ou nuisibles à la société, était la pierre angulaire du prédécesseur de l’ESG, à savoir l’investissement socialement responsable. Toutefois, elle présente certaines limites.
Si les exclusions peuvent dénoter de bonnes intentions, la pratique ne donne pas toujours les résultats souhaités. En réalité, la sélection négative peut contribuer à la performance des investissements, positivement ou négativement, mais le secteur n’est pas en mesure de prouver qu’elle contribue à résoudre les problèmes sociétaux ou qu’elle est efficace dans la gestion des risques.
Détention active
Un peu plus d’un tiers des institutions3 (34 %) et des sélectionneurs de fonds6 (35 %) pratiquent également la détention active. Cette pratique, qui consiste à tirer parti des droits de propriété pour influencer le comportement des entreprises, a un objectif double pour les investisseurs professionnels. D’une part, elle leur donne la possibilité d’influencer les performances sur les facteurs ESG extra-financiers, et de contribuer ainsi à définir une ligne de conduite pour des pratiques commerciales plus éthiques. D’autre part, elle peut également offrir un outil efficace de gestion des risques, tout en améliorant potentiellement les rendements. En substance, cette pratique peut contribuer à la performance, en garantissant que les entreprises sont mieux gérées à long terme et mieux positionnées pour résister aux transitions systémiques.
Investissement à impact
Plus surprenant, 42 % des sélectionneurs de fonds6 se déclarent engagés dans l’investissement à impact, un pourcentage beaucoup plus élevé que leurs homologues institutionnels3 (34 %). Il se peut que les sélectionneurs déploient des fonds à impact pour répondre aux demandes de leurs clients ou, dans le cas des family offices, qu’ils orientent les actifs pour soutenir des causes spécifiques chères à ces derniers. Les institutions, quant à elles, ont plutôt tendance à réaliser des investissements directs dans des projets à impact.
Par nature, les stratégies à impact visent à obtenir une surperformance financière et/ou à contribuer à la résolution de défis sociétaux. En général, elles peuvent générer de la performance financière si elles reposent sur une vraie conviction et une histoire convaincante. Elles peuvent également contribuer à résoudre des défis sociétaux dès lors que les investissements financent des activités qui, autrement, auraient peu de chances de bénéficier d’un financement.
Souvent, cependant, la stratégie est exclusivement centrée sur les avantages sociétaux. Bien qu’il s’agisse d’une priorité essentielle, les organisateurs peuvent oublier que les institutions sont également tenues d’atteindre des objectifs d’investissement. Sept institutions sur dix3 déclarent qu’elles seraient plus susceptibles d’investir dans des projets répondant aux objectifs de développement durable si l’investissement présentait un profil de risque/rendement conforme à leurs objectifs.
4
Avons-nous les bons outils pour mesurer les critères ESG ?
De tous les défis auxquels les professionnels sont confrontés en matière d’ESG, celui de la mesure des performances extra-financières est peut-être le plus important. Même si les institutions3 (79 %) et les sélectionneurs de fonds6 (83 %) affirment qu’ils disposent aujourd’hui de plus d’indicateurs de référence, la question se pose de savoir s’ils ont à leur disposition les outils nécessaires pour mesurer la performance ESG.
Tant les institutions3 (60 %) que les sélectionneurs de fonds6 (63 %) continuent de se fier aux notations tierces et aux récompenses sectorielles pour évaluer la performance extra-financière. Le secteur porte désormais une plus grande attention aux mesures ESG avec des services comme ceux de Sustainalytics,12 MSCI13 et d’autres agences de notation individuelles. Ces prestations sont complétées au niveau des fonds par d’autres services, comme ceux proposés par Morningstar14 et Barron’s.15 Toutefois, les professionnels reconnaissent qu’hormis ces services de notation, le choix reste limité.
Lorsqu’ils recherchent les données dont ils ont besoin, 38 % des sélectionneurs de fonds6 et 29 % des institutions3 s’appuient également sur les rapports publiés par les entreprises et les agences de notation. Mais en l’absence de déclarations standardisées de la part des entreprises, ils se trouvent quelquefois face à des incohérences d’un secteur à l’autre. Il est donc plus difficile d’établir une base de comparaison claire. En complément de ces rapports, tous déclarent s’appuyer sur des données provenant des ONG (28 % pour les institutions3 et 22 % pour les sélectionneurs de fonds6), environ un quart s’informe auprès de consultants externes, tandis que d’autres consultent les dépêches d’actualité et les déclarations réglementaires.
Les professionnels pensent également que les gérants d’actifs devraient fournir toutes les informations requises. Neuf institutions sur dix considèrent que les gérants d’actifs devraient établir des rapports clairs sur la manière dont ils intègrent la prise en compte des critères ESG. Par ailleurs, 57 % d’entre elles pensent que les gérants d’actifs devraient être plus proactifs dans le développement de fonds labellisés ESG, tandis que deux tiers estiment également que les gérants d’actifs devraient intégrer les facteurs ESG indépendamment du label.3
Si l’absence d’outils de mesure gêne les investisseurs professionnels, le manque de compréhension mutuelle pourrait être un obstacle majeur pour les investisseurs de détail.
5
En matière d’investissements ESG, parlons-nous tous le même langage ?
S’il est clair que les institutions et les sélectionneurs de fonds dominent le débat sur l’ESG, les investisseurs individuels et leurs conseillers y prennent également une part active. Nos données suggèrent que, malheureusement, ils ne parlent pas toujours le même langage.
Les sélectionneurs de fonds indiquent que leurs efforts en matière d’ESG répondent aux demandes de leurs clients finaux : les investisseurs individuels.6 Mais lorsqu’il s’agit d’intégrer les critères ESG dans les portefeuilles, conseillers financiers et clients ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde. Notre enquête menée en 2019 auprès d’investisseurs individuels a ainsi révélé qu’ils attendaient avant tout de leurs conseillers qu’ils leur proposent des investissements correspondant à leurs valeurs personnelles.16
Avec 47 % de demandes en ce sens, cette question éclipse celle de savoir si les conseillers expliquent clairement leurs frais (45 %), s’ils sont à leur écoute (43 %) et s’ils les aident à gérer la volatilité (42 %).16 Pourtant, un an plus tard, moins d’un tiers des conseillers financiers ont déclaré avoir reçu des demandes d’informations sur les investissements ESG de la part de leurs clients7, alors que, parallèlement, 81 % des investisseurs affirment vouloir aligner leurs actifs et leurs valeurs.16
Monde |
81% |
29% |
Chili |
90% |
47% |
Colombie |
88% |
41% |
Italie |
88% |
19% |
Hong Kong |
87% |
16% |
Mexique |
84% |
21% |
Canada |
84% |
21% |
Allemagne |
84% |
30% |
Australie |
83% |
16% |
Espagne |
82% |
37% |
Uruguay |
80% |
20% |
États-Unis |
79% |
26% |
La Suisse |
78% |
25% |
Singapour |
77% |
35% |
France |
76% |
22% |
Royaume-Uni |
72% |
42% |
C’est là qu’est le défi. Les conseillers financiers abordent de multiples sujets dans leurs relations avec les clients, et la demande d’investissements ESG peut s’effacer devant des demandes plus traditionnelles. Selon ces mêmes conseillers, la planification de la retraite (59 %), la planification financière (50 %) et les investissements offrant un avantage fiscal (40 %) viennent avant l’ESG dans la demande des clients.7 Il faudrait donc qu’ils fassent peut-être preuve de davantage de perspicacité pour mieux saisir les aspirations de leurs clients.
Il est possible que les investisseurs perçoivent l’investissement ESG de manière plus globale, plutôt que de demander clairement à leurs conseillers d’inclure un ou deux fonds ESG dans leur portefeuille. Ainsi, les investisseurs ayant répondu à notre enquête 2019 ont exprimé des attentes claires en matière de détention active.
Les trois quarts (76 %) s’attendent à ce que leur gestionnaire de fonds tiennent davantage compte des aspects extra-financiers d’une entreprise dans son analyse. Deux tiers (68 %) estiment en outre que leur gestionnaire de fonds devrait s’engager activement auprès des entreprises. Enfin, plus de la moitié (53 %) s’attendent à ce que leur gestionnaire de fonds cède ses investissements dans des entreprises présentant de mauvaises performances au niveau environnemental.
Ce qui est peut-être le plus révélateur de ce sentiment, c’est que 50 % des investisseurs vont jusqu’à dire que la meilleure façon d’envoyer un message à une entreprise est de vendre ses actions.16
En fin de compte, les questions et les discussions sur ce thème et sur d’autres pourraient aider les conseillers financiers à mieux comprendre ce que leurs clients entendent par « valeurs personnelles ». La question est importante, parce que les clients ignorent si l’alignement des valeurs se fait réellement. Lorsqu’on leur a demandé s’ils possédaient des investissements ESG, 16 % ont répondu par l’affirmative, mais 22 % ont simplement répondu « Je ne sais pas. »16
Face à des clients qui exigent davantage d’ESG et à des entreprises qui tentent de répondre à la demande, les conseillers financiers ne savent pas comment les choses évolueront. Sept sur dix affirment qu’avec le nombre croissant de stratégies disponibles, il est difficile d’identifier celles qui offrent à la fois une performance d’investissement et une performance ESG.
Comme les investisseurs institutionnels, ils considèrent le reporting comme un facteur essentiel pour favoriser l’adhésion à l’ESG. 73 % d’entre eux affirment que la normalisation des rapports augmentera l’adoption des critères ESG, mais 66 % reconnaissent qu’il est difficile de savoir quelles mesures de la performance extra-financière sont réellement importantes. Pour résumer, 58 % d’entre eux expliquent qu’ils déploieraient davantage de stratégies ESG si la mise en œuvre était plus facile.7
Maintenir la dynamique
Il ne fait aucun doute que l’investissement ESG a suscité un intérêt considérable de la part de tous les acteurs de l’écosystème d’investissement en 2020. Toutefois, ceux qui prédisent une « bulle ESG » manquent peut-être de perspective. Est-il possible que certaines des entreprises ayant bénéficié de l’intérêt pour la durabilité aient connu une croissance injustifiée ? Tout à fait. Est-il possible qu’il y ait eu une ruée dans ce secteur pour capitaliser sur une nouvelle tendance d’investissement ? Peut-être. Néanmoins, les facteurs sous-jacents de la croissance ont plus de chances de perdurer.
Les régulateurs du monde entier continuent d’inciter les détenteurs et les gérants d’actifs à prendre en compte les questions de durabilité dans leurs investissements. Les particuliers continuent de manifester une demande accrue pour l’ESG, pour de multiples raisons. Et nous voyons le secteur de l’investissement réagir.
Les investisseurs professionnels clarifient les raisons qui les poussent à intégrer la prise en compte des critères ESG. Dans de nombreux cas, il ne s’agit pas d’une décision prise à la légère : sur le plan organisationnel, un grand nombre d’institutions et de gérants de patrimoine tentent de contribuer à un monde meilleur ou, du moins, d’aligner leurs actifs sur ces valeurs. Sur le plan financier, beaucoup cherchent également à devenir de meilleurs investisseurs en intégrant les facteurs ESG dans leur processus d’investissement et en s’engageant activement auprès des entreprises dans lesquelles ils investissent.
En fin de compte, tant que la société sera confrontée à des défis environnementaux et sociaux, et tant que la demande pour une plus grande transparence des entreprises continuera, il y a de fortes chances que les investisseurs souhaitent que ces considérations soient prises en compte dans leur portefeuille.
2 Natixis Investment Managers, Enquête 2019 auprès des investisseurs institutionnels conduite par CoreData Research en Octobre et Novembre 2018. Enquête menée auprès de 500 investisseurs institutionnels dans 28 pays.
3 Natixis Investment Managers, Enquête 2021 auprès des investisseurs institutionnels conduite par CoreData Research en Octobre et Novembre 2020. Enquête menée auprès de 500 investisseurs institutionnels dans 29 pays.
4 Natixis Investment Managers, Enquête 2021 auprès des investisseurs institutionnels conduite par CoreData Research en Octobre et Novembre 2020. Enquête menée auprès de 500 investisseurs institutionnels dans 29 pays.
5 Natixis Investment Managers, Enquête 2019 auprès des acheteurs de fonds professionnels conduite par CoreData Research en Octobre et Novembre 2018. Enquête menée auprès de 200 participants dans 22 pays.
6 Natixis Investment Managers, Enquête 2021 auprès des acheteurs de fonds professionnels conduite par CoreData Research en Novembre et Décembre 2020. Enquête menée auprès de 400 participants dans 23 pays.
7 Natixis Investment Managers, Enquête auprès des professionnels de l’investissement, conduite by CoreData Research en Mars-Avril 2020. Enquête menée auprès de 2 700 professionnels de l’investissement dans 16 pays.
8 Natixis Investment Managers, Enquête 2015 auprès des investisseurs institutionnels conduite par CoreData Research en Décembre 2014. Enquête menée auprès de 642 investisseurs institutionnels dans 27 pays.
9 Natixis Investment Managers, Enquête auprès des investisseurs institutionnels conduite par CoreData Research en Octobre 2015. Enquête menée auprès de 660 investisseurs institutionnels dans 29 pays.
10 Natixis Investment Managers, Enquête auprès des investisseurs particuliers. Enquête conduite par CoreData Research en Août 2018. Enquête menée auprès de 9 100 investisseurs dans 25 pays.
11 Natixis Investment Managers, Enquête 2020 auprès des acheteurs de fonds professionnels conduite par CoreData Research en Octobre et Novembre 2019. Enquête menée auprès de 400 participants dans 23 pays.
12 Sustainalytics est le principal fournisseur mondial indépendant de recherches et d'évaluations ESG et de gouvernance d'entreprise pour les investisseurs.
13 Le MSCI ESG Universal Index Family est le plus recent d’une série d’indices et d’outils MSCI conçus pour aider les investisseurs institutionnels du monde entier à intégrer l’ESG dans leurs processus de prise de décision en matière d’investissement.
14 Le Morningstar Sustainability Rating™ pour les fonds permet aux investisseurs de comprendre comment les entreprises qui figurent dans leurs portefeuilles gèrent leurs risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) par rapport à leurs pairs. Cette notation est construite pour permettre aux conseillers et aux investisseurs de comparer directement les entreprises d'un secteur à l'autre, et un design affiné vise à la rendre plus facile à utiliser lors de la prise de décisions d'investissement.
15 Le classement Barron's des 100 sociétés américaines les plus durables a été établi par Calvert Research and Management, sur la base de centaines de mesures portant sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
16 Natixis Investment Managers, Enquête auprès des investisseurs particuliers conduite par CoreData Research en Février-Mars 2019. Enquête menée auprès de 9,100 investisseurs dans 25 countries.
Les données fournies représentent l'opinion des personnes interrogées. Elles peuvent changer en fonction de la conjoncture des marchés et d'autres conditions. Elles ne doivent pas être considérées comme des conseils en investissement.
Ce document est fourni exclusivement à titre d’information et ne doit pas être considéré comme un conseil en investissement. Les points de vue exprimés sont valables au Avril 2021 et peuvent évoluer en fonction des conditions de marché et d’autres facteurs. Il n’est en aucun cas garanti que les éléments présentés dans ce document se dérouleront tel qu’anticipé, et les résultats réels sont susceptibles d’être différents.
Tout investissement comporte des risques, y compris le risque de pertes. Aucune stratégie ni aucune technique de gestion du risque ne peut garantir une performance positive ou éliminer le risque dans tous les environnements de marché. Le risque d'investissement existe avec les actions, les obligations et les investissements alternatifs. Il n’existe aucune garantie qu’un investissement réalisera ses objectifs de performance ou que les pertes pourront être évitées.
L’alpha sert à évaluer la performance d’un fonds ou d’un portefeuille d’actifs financiers. Il mesure la différence entre la performance réelle du portefeuille et son rendement théorique compte tenu de son niveau de risque systématique. Un alpha positif indique une surperformance et un alpha négatif indique une sous-performance par rapport au niveau de risque systématique du portefeuille.
La diversification ne saurait garantir un gain ou protéger contre d’éventuelles pertes.
L’investissement durable se concentre sur les entreprises qui respectent certains thèmes de développement durable et qui démontrent leur adhésion aux pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) ; par conséquent, l’univers d’investissement peut être limité et les investisseurs peuvent ne pas être en mesure de profiter des mêmes opportunités ou tendances du marché que les investisseurs qui n’utilisent pas ces critères. Cela peut avoir un impact négatif sur la performance globale d’un investisseur selon que ces investissements intéressent ou non le marché.
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