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Actions européennes : comment tirer le meilleur parti des dividendes

octobre 06, 2025 - 4 min
Actions européennes : comment tirer le meilleur parti des dividendes

Frédéric Leguay, responsable des actions européennes chez Ostrum Asset Management, explique comment les investisseurs institutionnels peuvent tirer le meilleur parti des rendements élevés des actions.

Il n'est pas surprenant que certains investisseurs institutionnels se méfient des actions. Les actions sont par essence volatiles, leurs rendements ne sont pas connus à l’avance et il n’y pas de calendrier fixe de distribution des revenus.

Et en même temps, les performances des actions tendent à battre celles des obligations sur le long terme et rares sont les investisseurs qui peuvent se permettre de les ignorer complètement. C'est un dilemme perpétuel pour les directeurs d’investissement.

Il existe toutefois des moyens pour les investisseurs institutionnels de tirer le meilleur parti des rendements élevés des actions sans s’exposer à des risques trop élevés au regard de leur enveloppe de risque.

 

Le pouvoir des dividendes

Frédéric Leguay, responsable des actions européennes chez Ostrum Asset Management, explique son approche pour obtenir des rendements stables et dans la durée de ses investissements en actions. « Nous partons du principe que le rendement total des actions provient davantage des dividendes que de leur valorisation », explique-t-il.

M. Leguay constate que les dividendes ont été le principal contributeur aux rendements nets des indices actions internationales au cours des 25 dernières années. En Europe, une région du monde où les secteurs versant des dividendes élevés sont prédominants, et où les investisseurs privilégient les entreprises qui versent régulièrement des dividendes, la contribution des dividendes aux rendements globaux des actions est particulièrement marquée. Environ la moitié des bénéfices des entreprises européennes est distribuée sous forme de dividendes, contre environ 30 % aux États-Unis.

Et l'écart entre les rendements totaux en Europe et aux États-Unis est de près de 200 points de base, le plus important depuis 2008 (le rendement des dividendes est d'environ 3,1 % en Europe, contre environ 1,2 % aux États-Unis, et les rendements des rachats d'actions sont similaires des deux côtés de l’Atlantique).

M. Leguay et son équipe de gestion investissent au moins 90 % de l’encours de leurs fonds dans des actions de la zone euro et jusqu'à 10 % dans des actions européennes situées en dehors de la zone euro.

« Les dividendes sont une poche importante de la distribution des profits par les entreprises européennes », souligne M. Leguay. « Cette protection peut intéresser les investisseurs cherchant à s’exposer structurellement aux actions mais redoutant l’instabilité des marchés. Les dividendes offrent une certaine visibilité. »

Ostrum AM, un affilié de Natixis Investment Managers gérant 386 milliards d'euros d'actifs2, estime que le marché européen repose sur des fondamentaux solides, qui soutiendront les distributions de dividendes à l'avenir. M. Leguay déclare : « L'Europe est globalement sous-investie et les valorisations restent attractives. » Selon lui, la stabilité des bénéfices par action en Europe, associée à une génération durable de flux de trésorerie par les entreprises et à un faible endettement, permet aux sociétés de maintenir, voire d'augmenter, la rétrocession d’une part des profits aux actionnaires.

 

A la recherche de dividendes élevés et en croissance

L'approche d'Ostrum AM consiste à identifier les entreprises qui versent régulièrement des dividendes élevés à leurs actionnaires, ou celles qui devraient augmenter leurs distributions. Elle limite son exposition aux entreprises versant des dividendes soit très élevés, soit très faibles, en se concentrant plutôt sur les entreprises distribuant régulièrement des dividendes compris entre 3 % et 6 %.

« Notre objectif est de construire un portefeuille équilibré combinant le versement de dividendes élevés et en croissance », note Frédéric.

Le segment des dividendes très élevés (sociétés offrant un rendement de 7 % à 9 %) est souvent considéré comme trop risqué. Ce segment comprend des sociétés dont le cours de l'action s'est récemment effondré, peut-être parce que le marché considère que leur modèle économique est sous pression, ce qui pourrait entraîner une réduction future du montant des dividendes versés.

« Nous ne voulons pas nous exposer à des titres surévalués. C'est pourquoi nous évitons volontairement ce type de titres », explique Frédéric.

 

Combiner potentiel de croissance et dividendes élevés

Bien que les dividendes constituent la majeure partie du rendement des actions, ne compter que sur les dividendes ne permet pas nécessairement d'obtenir un portefeuille qui batte l’indice, voire égale sa performance.

« Nous ne voulons pas laisser accroire que des dividendes élevés à eux seuls suffisent à surperformer le marché », précise M. Leguay. « Nous cherchons à combiner un niveau élevé de dividende avec un potentiel de hausse du cours des actions. »

C'est pourquoi Ostrum AM recherche des titres qui présentent un potentiel de valorisation à la hausse ainsi qu'un niveau de dividendes approprié. Cela implique de sélectionner certaines entreprises dont les dividendes sont proches du seuil plancher de 4 % et qui ont le potentiel d'augmenter leurs bénéfices ainsi que le montant de leurs dividendes.

« De cette manière, nous équilibrons notre approche d'investissement, en sélectionnant des actions de croissance qui présentent un fort potentiel de revalorisation plutôt que des entreprises distribuant juste des dividendes élevés en ce moment », explique M. Leguay.

Les sociétés versant des dividendes élevés et celles en croissance sont sélectionnées sur la base d'une analyse qualitative de leur modèle économique, de leur stratégie à long terme, de la qualité de leur gestion et de leur bilan. Les sociétés fortement endettées sont notamment évitées, car elles ont tendance à réduire fortement leurs dividendes durant les périodes de fléchissement de l’activité.

L'intégration de critères ESG, qui comprend l'engagement actionnarial, est effectuée à chaque étape du processus. « L'intégration des critères ESG est un élément clé de notre processus de sélection», ajoute M. Leguay.

 

Où se trouvent les opportunités ?

Afin de garantir la pérennité de distributions des dividendes à long terme, Ostrum AM complète son analyse des dividendes et des fondamentaux de l’entreprise par une évaluation en utilisant le prisme des tendances de long terme soutenant la croissance des marchés actions en Europe. Ces tendances comprennent la transition énergétique, le déploiement des infrastructures numériques, les initiatives liées à la transition environnementale et l'évolution démographique.

« Ces facteurs sont en évolution constante, mais ils ont déjà créé des opportunités de génération de dividendes élevés », commente M. Leguay, au sein de différents secteurs tels que la technologie, la santé et les valeurs financières.

Les titres versant des dividendes élevés sont bien répartis dans la plupart des secteurs et des pays, ce qui favorise la diversification des portefeuilles. Actuellement, le secteur financier, les services publics et les télécommunications comptent le plus grand nombre de titres à dividendes élevés. « Nous sommes surpondérés dans ces secteurs », indique M. Leguay. « Les valorisations sont raisonnables et la visibilité des bénéfices et des flux de trésorerie est bonne. »

Des dividendes élevés sont également observés dans des secteurs qui traversent actuellement des turbulences, tels que l'automobile, les biens de consommation courante et les matériaux. M. Leguay déclare : « Nous sommes prudents vis-à-vis de l'automobile et des matériaux, mais nous surpondérons les biens de consommation courante, car les rendements sont bons et nous y voyons un potentiel de hausse des cours. »

Ostrum AM a toutefois une exposition minimale au pétrole et au gaz3. « En plus des contraintes environnementales qui limitent fortement les investissements dans les sociétés pétrolières, nous pensons que l'équilibre entre l'offre et la demande va se détériorer dans les mois à venir », indique M. Leguay. « Même si le pétrole et le gaz rapportent actuellement entre 6 % et 8 %, les prix des matières premières pourraient subir des pressions à l'avenir. »

Le secteur de l'assurance est particulièrement attractif. Ostrum AM a identifié des titres d'assurance offrant des rendements de 7 %, mais avec un potentiel de croissance des dividendes supérieur à 5 %.

 

Cibler une volatilité moindre et des rendements plus élevés

La gestion mise en œuvre par M. Leguay vise un bêta de 0,9 par rapport au marché. Le segment des actions à dividendes élevés présentant naturellement un bêta inférieur à celui du marché, la volatilité de la gestion d'Ostrum AM s'en trouve réduite.

Les rendements de ce segment de marché sont principalement tirés par les flux de trésorerie à court terme, ce qui réduit la sensibilité au risque de taux et à l'inflation. Cela est particulièrement intéressant dans un contexte de taux d'intérêt élevés.

Parallèlement, le contexte géopolitique actuel pousse les investisseurs vers les entreprises dont les bénéfices et les distributions de dividendes sont très visibles. « Les investisseurs averses au risque apprécient la visibilité offerte par ce segment », explique M. Leguay. « En ce sens, on peut considérer qu'il s'agit d'une approche défensive. »

De plus, les marchés sont en hausse depuis plusieurs années et de nombreux investisseurs cherchent à se couvrir contre le risque de retournement, en particulier sur les marchés américains. Comme le souligne M. Leguay, « les approches axées sur la croissance et le versement régulier dans le temps de dividendes sont particulièrement utiles en période d'incertitude, car c'est souvent à ce moment-là que l'on observe la plus grande dispersion des valorisations ».

 

Entretien réalisé en septembre 2025

Source: Ostrum AM, Bloomberg

2 au 30/06/2025

3 Ostrum AM dispose d’une politique sectorielle et d’exclusion sur ce secteur, https://www.ostrum.com/fr/notre-documentation-rse-et-esg

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