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Mirova à la COP 16 : la nature au centre des débats

décembre 09, 2024

Acteur pionnier sur la question du financement de la conservation et de la restauration de la nature, Mirova a joué un rôle actif à la COP161 et au GIIN2 Impact Forum en défendant notamment la nécessité de développer les outils et les réglementations visant à favoriser le fléchage des capitaux vers la biodiversité, ainsi que l’importance d’actions multilatérales de la part des pays (Nord et Sud), des acteurs financiers publics, privés et philanthropiques.

 

Des progrès et des défis : vers une mobilisation renforcée pour la nature

La 16ème Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (COP 16) s'est tenue à Cali, en Colombie, du 21 octobre au 1er novembre. L’événement a mis en lumière des avancées notables dans la lutte pour la protection de la nature, tout en soulevant des défis importants à surmonter. 

Bien que des avancées notables aient été réalisées, les gouvernements réunis pour discuter de la protection de la nature n'ont pas encore réussi à résoudre certaines questions clés, telles que le financement de la biodiversité et la surveillance des objectifs pour la décennie en cours.

Rappelant que plus d'un tiers des espèces d'arbres sont menacées d'extinction, Le président colombien, Gustavo Petro, a appelé en introduction du sommet les négociateurs à reconnaître l'urgence de la crise de la nature. 

Le secrétaire général de l'ONU3, Antonio Guterres, a encouragé les pays à engager toute la société dans la protection de la biodiversité. En parallèle, des événements culturels et des discussions ont eu lieu dans la zone verte du sommet, tandis que la zone bleue a vu une diversité croissante de participants. Des manifestations de communautés autochtones ont également marqué le sommet. Des avancées notables ont été réalisées, comme la création d'un fonds pour que ces groupes bénéficient des profits liés à l'utilisation commerciale des informations génétiques. De plus, un ensemble de principes pour prioriser les questions de genre dans la conservation a été largement soutenu, soulignant l'importance de l'inclusivité dans ces discussions.

Malgré ces progrès, plusieurs pays en développement ont exprimé des préoccupations concernant les promesses de financement qui n'ont pas encore été concrétisées. Ils ont fait part de leurs attentes face à la nécessité d'accélérer les discussions et de prendre des décisions importantes. Le sommet n'a pas encore établi de stratégie claire pour lever les 200 milliards de dollars4 nécessaires par an pour protéger la nature, et un plan précis pour surveiller les progrès vers les objectifs fixés n'a pas été élaboré. Les pays en développement ont suggéré la création d'un nouveau mécanisme de financement pour distribuer les fonds de biodiversité, une proposition qui mérite une attention accrue.

Les observateurs ont noté qu'un meilleur leadership de la part des pays riches pourrait contribuer à renforcer l'urgence nécessaire durant les négociations. Bien que des avancées aient eu lieu, de nombreux participants estiment que le sommet pourrait encore progresser pour répondre aux attentes concernant la protection de la biodiversité.

 

La mobilisation de financements privés pour la biodiversité au cœur des débats

Dans un contexte où les financements publics, notamment des pays du Nord, sont contraints, la mobilisation de financements privés a occupé une place centrale.

Différents types d’instruments et de modes d’intervention ont été discutés, notamment lors des événements organisés dans les zones bleue et verte.

Fonds Objectif Biodiversité – le jour de l’ouverture du sommet, un consortium de 11 investisseurs institutionnels – Abeille Assurances (Aéma Groupe), BNP Paribas Cardif, BPCE Assurances, la Caisse des Dépôts, CNP Assurances, EDF Gestion, MAIF, MACIF (Aéma Groupe), Malakoff Humanis, Société Générale Assurances, Crédit Agricole Assurances – avec l’Af2i ont annoncé la sélection de Mirova pour gérer le Fonds Objectif Biodiversité. Doté de plus de 100 millions d'euros et d'une durée initiale de 5 ans, ce fonds coté se concentrera principalement sur des sociétés de petites et moyennes capitalisations européennes, avec un double objectif : soutenir les entreprises en transition vers des modèles d'affaires durables et investir dans des solutions innovantes pour la préservation de la biodiversité.

Instruments de marché environnementaux - au cours de plusieurs événements et dans le cadre de plusieurs publications, les crédits carbones fondés sur la nature et les certificats biodiversité ont émergé comme un nouvel instrument financier prometteur. Mirova voit dans ces instruments un potentiel réel pour financer des actions qui se traduisent par des résultats d'amélioration mesurables pour le climat et la biodiversité. Cependant, nous soulignons l'importance de garantir des normes d'intégrité élevées et des garanties suffisantes, à la fois concernant l’offre et la demande. Nous croyons que ces instruments doivent soutenir des contributions à la restauration et protection de la nature, plutôt que de servir de compensation à des dommages causés. La réduction des impacts négatifs sur la biodiversité doit demeurer une priorité.

Nous soutenons le principe d'une "contribution juste", proportionnelle aux impacts réels des entreprises. Cela permettrait d'encourager un financement substantiel pour la nature, soutenu par des initiatives telles que le Réseau Science-based Target.

« La nature et le climat sont deux faces d'une même pièce. L'expérience partagée lors de la COP16 entre les ministres des Finances, les banques multilatérales de développement, les institutions de financement du développement et le secteur privé a souligné l'immense valeur d'accélérer les progrès sur les cibles 14, 15, 18 et 195 du Cadre mondial pour la biodiversité. » Anne-Laurence Roucher, Head of Private Equity & Natural Capital, Mirova.

 

Le GIIN Impact Forum

Les équipes de Mirova ont participé activement au GIIN Impact Forum 2024 où elles ont pu partager leur expertise sur les sujets suivants :

  • Comment des stratégies d’investissement innovantes dans les domaines de l'agriculture durable, de la foresterie et de la protection de la nature favorisent-elles la transition des chaines de valeur tout en visant des co-bénéfices environnementaux et sociaux ?
  • Comment l'impact du capital-investissement peut-il jouer un rôle clé pour financer des entreprises apportant des solutions et technologies innovantes en faveur de la transition environnementale mais aussi sociétale ?

 

Quel horizon pour l'innovation et la croissance dans le financement de la nature ?

Lors d’une plénière dans le cadre du « Finance Day » de la COP 16 à laquelle est intervenue Anne-Laurence Roucher de Mirova, le thème était l'avenir de l'innovation et de l'expansion dans le domaine du financement de la nature. Les intervenants ont mis l'accent sur des approches et des outils novateurs pour soutenir les investissements en biodiversité et dans les écosystèmes. Les thèmes abordés incluaient : les crédits biodiversité, les indicateurs de performance d'investissement et la viabilité financière des projets liés à la nature. Il a également été question d’investissements à grande échelle dans des écosystèmes tels que les récifs coralliens et les bassins versants transfrontaliers, ainsi que du continuum de capitaux nécessaire pour l'expansion des projets liés à la biodiversité. 

 

Favoriser le dialogue public-privé à la COP 16 

Mirova faisait partie de la délégation de 70 représentants d'institutions financières représentant la Finance for Biodiversity Foundation (FfB) lors de la COP 16. La délégation a appelé les dirigeants mondiaux à mettre en œuvre le Cadre mondial pour la biodiversité (GBF) et à aligner les flux financiers pour inverser la perte de la nature au cours de cette décennie.  Un événement marquant a réuni des ministres des Finances et des dirigeants d'institutions financières pour un dialogue inédit.

Le 28 octobre, ils ont discuté des obstacles à l'avancement du Cadre mondial pour la biodiversité (GBF), puis se sont concentrés le lendemain sur des solutions pour promouvoir le financement positif pour la nature. Les réunions, organisées par Finance for Biodiversity Foundation (FfB) et la Coalition des ministres des Finances pour l'action climatique (CFMCA), avec le soutien de plusieurs organisations internationales, ont permis aux participants d'explorer comment le GBF peut être intégré dans la planification financière nationale et le rôle crucial des ministères des Finances dans l'intégration de la biodiversité dans les politiques économiques. En guise de suivi, le réseau de la Coalition s'est engagé à renforcer les capacités liées à la nature des ministères des Finances, à partager les meilleures pratiques et à connecter les besoins des pays avec des partenaires institutionnels. La Fondation FfB est également prête à collaborer pour faire avancer les objectifs communs en matière de biodiversité.

Afin de nourrir les travaux du Comité consultatif de la CDB6 sur la mobilisation des ressources, Mirova a contribué en tant que pilote du groupe de travail sur l’impact positif de la FfB à la publication d’un rapport intitulé “Finance for Nature Positive : Building a Working Model”. Face au besoin de mobiliser l’ensemble des financements privés pour refermer l’écart substantiel de financements pour la biodiversité, ce rapport, co-écrit avec les PRI7, propose une définition des investissements à impact positif sur la biodiversité ainsi qu’une typologie des portefeuilles pouvant être proposés par les investisseurs pour atteindre les objectifs de la CDB, à l’image des trajectoires climatiques. Cette typologie s’appuie sur la hiérarchie de l’atténuation et inclue des stratégies d’exclusion, de réduction des pressions, de restauration et de régénération, ainsi que de solutions.

Lien : Finance for Nature Positive: Building a Working Model - Finance for Biodiversity Foundation

 

L’IAPB8 lance son cadre pour les marchés de crédits biodiversité à haute intégrité

Le Panel consultatif international sur les crédits biodiversité (IAPB) a publié son Cadre pour les marchés de crédits biodiversité à haute intégrité, visant à établir des bases solides pour stimuler les investissements privés et publics nécessaires à la conservation et à la restauration de la nature. Ce Cadre a été lancé par les coprésidentes, Dame Amelia Fawcett et Sylvie Goulard, en présence des ministres de l’Environnement de France et du Royaume-Uni, lors d'un événement à la COP 16 à Cali, en Colombie. Après plus d'un an de travail, ce Cadre s'inscrit dans la Cible 19 du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, adopté en 2022. Il vise à canaliser des fonds pour la préservation de la biodiversité, encourager les comportements favorables à la nature de la part des acteurs privés et garantir des revenus équitables aux personnes travaillant sur le terrain. Parmi les principaux points, le développement de crédits biodiversité à haute intégrité et l'expansion de ces marchés sont jugés possibles. Il est essentiel de respecter les savoirs et les valeurs des personnes engagées dans la protection de la biodiversité. Les crédits biodiversité peuvent être utilisés pour des actions de protection et de restauration, ainsi que pour financer des projets de compensation locaux sous des critères stricts. L'IAPB rejette les approches de compensation internationale non contrôlée, insistant sur la nécessité de compensation à un niveau local et dans des écosystèmes similaires. Un engagement collectif urgent de tous les acteurs du marché est également requis pour accélérer le développement des marchés des crédits biodiversité.

 

Plaidoyer pour des actions collectives au service de la biodiversité

Au GIIN Impact Forum comme à la COP 16, Mirova a mis en avant auprès de ses parties prenantes les solutions existantes pour créer un environnement d'investissement attractif et débloquer le financement privé nécessaire pour rendre l’économie plus soutenable et contribuer à la lutte contre le changement climatique et à la perte de biodiversité notamment dans les marchés émergents les plus exposés :

  • Des politiques structurelles visant à prendre en compte les besoins spécifiques des marchés émergents et des économies en développement.
  • Des solutions de financement innovantes telles que le financement mixte public – privé, où le public permet de dé-risquer les investissements du secteurs privés
  • Contribuer à améliorer les notations de crédit et à réduire le coût du capital, notamment via la notation de crédit de véhicules de blended finance (financement mixte public-privé) 
  • Des investissements dans des projets de production primaire durable, qu’ils soient agricoles, halieutiques ou forestiers, qui permettent, de manière concomitante à la production primaire, de protéger et de restaurer des zones terrestres ou maritimes.
  • Des investissements dans des entreprises apporteuses de solutions aux enjeux de perte de biodiversité et de changement climatique
  • La tarification du carbone peut fournir un signal de prix important pour les investisseurs, mais elle rencontre des obstacles politiques à sa mise en œuvre à une échelle suffisamment large.

La COP 16 a été un moment charnière pour la biodiversité, révélant des avancées significatives mais aussi des défis persistants. Mirova, à travers son engagement et ses initiatives, a affirmé son rôle de leader dans la finance durable. Nous restons déterminés à explorer de nouveaux territoires d'investissement et à partager les meilleures pratiques pour les instruments de marché environnementaux, contribuant ainsi à un avenir durable pour notre planète. 

16th Conference of the Parties: https://www.cop16colombia.com/es/fr/
Global Impact Investing Network
United Nations
COP15 Agreement: https://unric.org/fr/cop15-un-accord-historique/
5 https://biodiv.mnhn.fr/fr/objectifs-et-cibles-du-nouveau-cadre-mondial-de-la-biodiversite
Convention on Biological Diversity
Principles for Responsible Investment
International Advisory Panel on Biodiversity Credits

Mirova
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