La volatilité récente a-t-elle changé votre perspective macroéconomique ?
L'augmentation récente de la volatilité a été alimentée, notamment par la force des tarifs. Les conséquences se traduisent d'abord par des pressions inflationnistes ; des tarifs plus élevés, en particulier aux États-Unis, signifieraient des coûts accrus pour les biens importés. Cela se traduira par des prix à la consommation plus élevés. Le plus grand risque ici est une consommation excessive. Deuxièmement, alors que les pays repensent leurs chaînes d'approvisionnement, nous entrons maintenant dans une nouvelle ère de déglobalisation, ce qui pourrait également créer des inefficacités et, par conséquent, des coûts de production plus élevés affectant la croissance économique globale. Bien que certains secteurs puissent bénéficier d'une production localisée, d'autres pourraient faire face à des dépenses opérationnelles accrues.
Dans cet environnement incertain, où voyez-vous des opportunités ?
Dans cet environnement incertain, nous privilégions les entreprises de haute qualité avec de solides bilans, un flux de trésorerie solide et des avantages concurrentiels. Ces entreprises ont tendance à être plus résilientes lors des récessions économiques et moins susceptibles d'être affectées par la volatilité du marché, tout en offrant un potentiel de hausse. Nous recherchons également des entreprises capables de s'adapter ou de fournir des solutions pour les équipes d'investissement associées à la transformation de la mondialisation et des chaînes d'approvisionnement mondiales. Ces entreprises présentent de solides opportunités d'investissement, car celles ayant des chaînes d'approvisionnement résilientes seront mieux équipées pour faire face aux perturbations du commerce international.
L'accent a-t-il changé en ce qui concerne les actions européennes ?
Le climat politique européen est devenu plus favorable, soutenu par des mesures de relance nouvellement mises en œuvre. Notamment, le gouvernement allemand poursuit une stratégie de reprise avec des plans d'investissement significatifs, allouant 500 milliards à l'infrastructure et 400 milliards à la défense. De plus, l'Europe bénéficie également d'une légère amélioration des publications et des enquêtes économiques. En revanche, de l'autre côté de l'Atlantique, le marché américain fait face à une plus grande incertitude et volatilité. Nous nous attendons à une inflation et à des taux d'intérêt plus élevés pendant une période prolongée, ce qui devrait peser davantage sur les actions américaines. Alors que l'Europe a déjà affiché de bons résultats, nous croyons qu'il reste encore des opportunités d'investissement attractives. Cela dit, nous continuons de surveiller de près le marché américain car la volatilité pourrait créer de séduisantes opportunités d'achat.
Pourquoi diriez-vous que 2025 sera une bonne année pour les actions actives ?
Nous croyons que 2025 présentera un environnement favorable pour les actions actives en raison de l'attente d'une volatilité persistante sur le marché. Ainsi, la gestion active est bien positionnée pour naviguer dans ces fluctuations. En 2025, nous continuerons de nous concentrer sur des entreprises de haute qualité et durables, c'est-à-dire des entreprises avec de solides fondamentaux et une forte gestion des risques. Nous ciblons également des opportunités d'investissement dans des secteurs susceptibles de bénéficier de la redéfinition de la mondialisation et des dynamiques de pouvoir en évolution. Ces tendances créent des gagnants et des perdants dans divers secteurs, et nous voyons un potentiel dans les biens d'équipement, le transport et l'équipement semi-conducteur.