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Les changements majeurs qui façonnent le paysage de l'investissement aujourd'hui. Les tendances qui continueront d’influencer la réflexion des investisseurs au cours des dix prochaines années.
Obligations

L'exceptionnalisme américain ne touche pas à sa fin

juin 17, 2025 - 3 Temps de lecture

Philippe Berthelot
CIO Credit & Money Markets
Ostrum AM

 

Ce n'est pas la fin de l'exceptionnalisme américain. Il est encore trop tôt pour le dire. Mais, il est certain que les tarifs américains auront un impact sur le consommateur américain et le niveau d'inflation là-bas.

La volatilité récente a-t-elle changé votre perspective pour les États-Unis ?

Nous avons abaissé notre prévision de PIB pour les États-Unis, passant de 1,6 % à 1,2 %. Ce n'est pas la fin de l'exceptionnalisme américain. Il est encore trop tôt pour le dire, mais il est certain que les tarifs américains auront un impact sur le consommateur américain et le niveau d'inflation là-bas. La mesure clé que nous allons surveiller est de savoir si nous allons connaître une récession des deux côtés de l'Atlantique, et une mesure clé est définitivement l'enquête sur le crédit bancaire - c'est quelque chose que nous devons surveiller de près.

Cela a-t-il changé votre perspective pour l'Europe ?

Pour l'Europe, nous avons augmenté le nombre de baisses de taux attendues par la BCE d'une unité, ce qui porte le total à quatre baisses de taux cette année au lieu de trois, ce qui signifierait un taux terminal de 1,75 %, ce qui serait favorable aux actifs à risque. En ce sens, cela reflète dans une certaine mesure ce que nous avons fait pour les États-Unis du côté de la Fed, car là nous avons retiré une baisse de taux.

Quelles classes d'actifs pourraient être mieux positionnées dans cet environnement ?

En termes de classes d'actifs, nous aimons toujours les marchés émergents en devises fortes, car ils n'ont pas souffert de la volatilité récente. Ils sont toujours très attrayants en raison de leur carry très attractif - autour de 8 %. Pour le crédit, en particulier en Europe, nous privilégions toujours les secteurs financiers, qui sont beaucoup moins chers que les entreprises et, au sein des secteurs financiers, [nous privilégions] la dette subordonnée, y compris les titres de créance de premier niveau et les AT1 Cocos1. Pourquoi les secteurs financiers ? Parce que les secteurs financiers bénéficieront davantage d'un aplatissement de la courbe des taux que nous prévoyons en Europe.

Comment aborder le risque de crédit ?

C'est un sujet complexe. C'est pourquoi j'ai des gestionnaires de portefeuille de crédit spécialisés autour de moi. Ils sont soutenus par 21 analystes de crédit, spécialisés par secteur, et le troisième pilier, pas des moindres, des spécialistes quantitatifs pour nous aider à calibrer le bon risque. Ce qui compte le plus pour atténuer le risque de crédit est d'avoir une vision claire du risque de défaut. Et c'est exactement ce que nous faisons chez Ostrum avec l'apport de notre équipe de stratèges, avec un modèle de taux de défaut au niveau macroéconomique et de notre équipe de gestion des risques de crédit et notre équipe d'analystes de crédit - qui évaluent les candidats les plus fragiles pour les 12 mois à venir.

Pourquoi diriez-vous que 2025 sera une bonne année pour le revenu fixe actif ?

Les années 2025 seront gravées dans notre mémoire comme une année unique de volatilité avec un nouveau président américain, avec des tarifs, avec une telle volatilité des taux et des spreads dans une moindre mesure. Et dans ces années-là, [les investisseurs actifs ont la capacité de] se différencier des trackers et des ETF. [Nous croyons] que cela va être une excellente année pour le revenu fixe actif.

 

1 Obligations convertibles contingentées : instruments de dette principalement émis par des institutions financières européennes. Elles sont similaires aux obligations convertibles traditionnelles en ce sens que si le prix de l'obligation dépasse un certain niveau prédéterminé, le détenteur peut, s'il le souhaite, convertir l'obligation en actions.

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