Les investisseurs particuliers et institutionnels français partagent comme objectif la recherche de nouvelles stratégies pour mieux diversifier leurs portefeuilles. Cependant, contrairement aux investisseurs institutionnels qui favorisent la gestion active, les investisseurs particuliers ont tendance à surestimer les avantages de la gestion passive.

Natixis Global Asset Management a publié les résultats de son étude mondiale annuelle menée auprès de 7100 investisseurs particuliers (dont 400 français) répartis à travers 21 pays d'Asie, d'Europe, des Amériques et du Moyen-Orient. L’enquête a été réalisée en ligne entre janvier et février 2016.

Parmi les principales conclusions :

  • Une vaste majorité d’investisseurs recherchent de nouvelles stratégies pour mieux diversifier leurs portefeuilles et tirer parti des chocs de marché
  • Les investisseurs réclament plus de conseils personnalisés
  • L’investissement socialement responsable gagne du terrain dans l’esprit des investisseurs
Les investisseurs particuliers à travers le monde semblent également avoir tendance à surestimer les avantages de la gestion passive, au sein d’un portefeuille :

  • 60% des investisseurs français pensent que les fonds indiciels sont moins risqués
  • 58% d’entre eux pensent que leur utilisation peut les aider à minimiser leurs pertes
  • 54% d’entre eux pensent qu’ils offrent une meilleure diversification
  • 56% d’entre eux estiment qu’ils leur donnent accès à de meilleures opportunités d’investissements
Pourtant, ces chiffres contrastent avec les récentes enquêtes menées par Natixis Global AM auprès des investisseurs institutionnels, qui révèlent que ces derniers privilégient la gestion active pour tirer parti des mouvements de marché, générer de l’alpha et améliorer le profil de rendement/risque de leur portefeuille sur le long terme, tandis que la gestion passive est surtout vue comme un moyen de réduire les frais de gestion1. Actuellement, 64 % des investissements des institutionnels sont gérés de manière active et 36% de manière passive, 58 % des investisseurs institutionnels déclarent qu'à long terme, les investissements actifs surperforment les placements passifs.

Les investisseurs recherchent plus de diversification et une meilleure gestion du risque

L’étude Investisseurs Particuliers met également en évidence la volonté des investisseurs particuliers de trouver de nouvelles approches d’investissement, mieux adaptées aux nouveaux paradigmes des marchés financiers. 66% des investisseurs français pensent ainsi que l’approche traditionnelle actions/obligations ne répond plus à leurs besoins. De plus, 72% d’entre eux sont à la recherche de stratégies moins corrélées aux marchés internationaux et 76% souhaitent augmenter les sources de diversification de leur portefeuille, ce qui pourrait ouvrir la voie à une hausse des investissements dits alternatifs.

Même constat chez les investisseurs institutionnels qui estiment qu'il est difficile de trouver des solutions de diversification au sein des classes d'actifs traditionnelles. Plus de la moitié d'entre eux (54 %) déclarent que la corrélation entre les actions et les obligations est trop élevée pour que ces actifs constituent des sources de performance distinctes.

Même si 42% des investisseurs particuliers français déclarent ne pas encore utiliser ces actifs dits alternatifs au sein de leur portefeuille, 52% d’entre eux disent en avoir discuté avec leur conseiller financier. Ce chiffre est en nette augmentation par rapport à l’an dernier, ou ils n’étaient que 43% à déclarer avoir déjà abordé ce type d’investissement avec leur conseiller1. Cette évolution montre que les investisseurs particuliers français prennent de plus en plus conscience de la nécessité de diversifier leurs investissements et de s’ouvrir à de nouvelles stratégies. Par ailleurs, 44% des investisseurs particuliers français affirment qu’une meilleure connaissance des marchés financiers les aiderait à mieux atteindre leurs objectifs d’investissement.

L'enquête Institutionnels révèle que les investisseurs institutionnels accordent également une importance nouvelle aux actifs dits « alternatifs » au sein de leurs portefeuilles, afin de maximiser le couple rendement/risque - la priorité première des institutionnels pour 2016. Les deux tiers (66 %) des investisseurs institutionnels estiment qu’une hausse des allocations en actifs non corrélés (capital-investissement, dette privée et hedge funds compris) constitue un moyen efficace d'atténuer les risques. Près de la moitié (49 %) déclare qu'il est essentiel d'investir dans des titres alternatifs pour surperformer les marchés.

Des investisseurs qui pensent à long-terme

Selon les investisseurs particuliers interrogés, le contexte macro-économique ou certains événements exogènes peuvent provoquer une hausse de la volatilité dans les 12 prochains mois. Alors que les investisseurs américains citent évidemment les élections présidentielles comme un risque potentiel, les particuliers français mettent en avant les risques suivants :

  • La récession en France pour 34% d’entre eux
  • Un ralentissement économique mondial pour 31%
  • Des événements géopolitiques pour 31%
  • Le niveau des taux d’intérêt pour 30%
  • Les prix du pétrole pour 27%.
Malgré ces inquiétudes, 66% des investisseurs français pensent que leur portefeuille est protégé contre un choc financier potentiel dans les douze prochains mois, et 50% d’entre eux affirment que ces chocs de marché n’affecteraient pas leur stratégie d’investissement de long terme. 58% des investisseurs français attachent plus d’importance aux gains à long terme qu’aux performances de court terme.

L’investissement socialement responsable gagne du terrain dans l’esprit des investisseurs

L’investissement socialement responsable gagne également du terrain dans l’esprit des investisseurs français, qui pensent au-delà du simple rendement financier : 73% d’entre eux estiment qu’il est important que leurs investissements contribuent au bien commun de la société et reflètent leurs convictions personnelles, 71% affirment qu’investir dans des entreprises éthiques est une priorité.

On retrouve cette tendance chez les investisseurs institutionnels, pour des raisons différentes. La moitié de sondés considèrent désormais les investissements intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) comme une source de performance potentielle et 51 % déclarent que les évaluations ESG leur permettent de limiter les risques susceptibles de défrayer la chronique. La plupart des investisseurs institutionnels (95 %) intègrent dans une certaine mesure les stratégies ESG. 41% d'entre eux le font, principalement, parce que cette obligation figure dans le mandat de leur fonds.

 


Méthodologie
L’étude menée en 2016 par Natixis Global Asset Management auprès de 400 investisseurs particuliers en France a été réalisée par CoreData dans le cadre d’une étude plus vaste menée à l’échelle mondiale auprès de 7100 investisseurs répartis dans 21 pays d'Asie, d'Europe, des Amériques et du Moyen-Orient. Le sondage a été effectué en ligne en janvier et février 2016 auprès d’investisseurs disposant d’un patrimoine net investissable minimum de 200 000 USD (ou une somme équivalente en parité de pouvoir d’achat).

Publié en Juillet 2016

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